L'action Cartographes sans papiers est activée en 2000 par Marion Baruch
dans le numéro 09 de la revue Synesthésie.
Voir l'oeuvre
L’action Cartographes sans-papiers s’inscrit dans le mouvement activiste
transnational no borders (... lire la suite)
Née Hongroise de Roumanie, et vivant à l'époque entre Milan et Paris, Marion Baruch avait commencé à partir de 1997 à entrer en contact avec des migrants hongrois et roumains qu'elle entendait parler des langues qui lui étaient familières au hasard des rues. Elle collecte leurs histoires personnelles, leurs opinions, leurs constatations de leurs positions d'Européens de l'Est illégalement présents à l'époque en Europe de l'Ouest. Son intérêt pour les exilés s'étend bientôt à toutes les nationalités.
Marion Baruch et le collectif qu'elle a créé Name Diffusion construit cette image téléchargeable de huit personnes d'âges, de genre, et de provenances géographiques variées. Ils sont photographiés en pied, frontalement, détourés, ils deviennent une image de communication enjoignant qui les voit à les héberger sur le web et les réseaux sociaux de l'époque. Le texte détaille « offrez à ce groupe un titre de séjour sur votre site. Par leur circulation ils dessineront avec vous une cartographie du web. » La photographie a été
« adoptée » par de nombreux sites dont celui de Synesthésie pour son numéro 9 et la manifestation Le Temps déborde. Il figure aussi sur le WebZine issu de la manifestation Money Nations@Access (qui avait été organisée par Marion v. Osten à la Shedhalle Zurich dans la continuité du programme Innercity Actions de la Documenta X).
La cartographie des « sites adoptifs » de l’image des Sans-papiers a été présentée dans l’exposition Micropolitiques (Grenoble). Dans le voisinage de Daniel Buren, Joseph Beuys, Michelangelo Pistoletto, la présence de NAME DIFFUSION se manifestait en une installation vidéo et ordinateur. Sur l’écran de ce dernier s’affichait en temps réel la cartographie que l’image des sans-papiers, traçait sur le web. Pour que ce projet atteigne toute sa portée humaine et symbolique, Marion Baruch avait demandé l’accès gratuit au centre d’art pour tous les sans-papiers et la possibilité pour eux d’utiliser la connection internet pour effectuer leurs démarches et maintenir leurs relations avec leurs proches.